Commençons d’abord par déconstruire l’idée reçue trop souvent évoquée : “Tu n’as rien, c’est dans ta tête”.

Je vous l’affirme ici, il n’est absolument pas normal d’avoir mal ou de souffrir d’un quelconque trouble, même si tous les examens ou consultations que vous avez déjà pu faire vous indiquent que vous n’avez rien.

En fait, la seule chose que cela signifie, c’est que vous n’avez pas de maladie et c’est bien là l’essentiel.

Mais une fois qu’on a dit ça, qu’est ce qu’on fait ? Eh bien on s’interroge sur la notion de troubles fonctionnels et de ses liens avec le stress chronique.

Le stress chronique que vous subissez depuis sûrement déjà un bon moment entraîne une atténuation des capacités d’autorégulation et d’auto-guérison de votre organisme.

Par analogie, nous pourrions comparer notre organisme à une formule 1. Comme toute mécanique de haute précision, il est très sensible et se dérègle facilement, notamment sous l'effet du stress. La stimulation réflexe lui apporte ses réglages pour lui redonner son équilibre (homéostasie). Nous comprenons donc bien les liens entre stress chronique et troubles réccurents et l'incohérenc su'il pourrait y avoir à traiter l'un sans l'autre.

Pendant très longtemps, nous avons ignoré ces troubles, les qualifiants de psychosomatiques, avec une résonance un peu péjorative que l’on attribuait volontier aux personnes qui s'écoutent beaucoup (trop?), voire qui s’inventent des maladies. Heureusement, les mentalités ont beaucoup évolué mais je vois encore beaucoup trop de personnes venir en consultation longtemps après l’apparition des premiers troubles, rendant les soins plus complexes et plus longs.